L’ouest du quartier Rosemont a bien changé, ces dernières années. Il n’y a pas si longtemps, le Vices & Versa et le bar Chez Roger étaient les seules destinations pour les fans de bières de microbrasserie appréciables dans ce coin de Montréal. Puis sont apparus quelques autres endroits, incluant le bar le Vestiaire.
Il s’agit d’un endroit où on peut boire de bonnes bières de brasseries artisanales, manger un hamburger et regarder les matchs des Canadiens. Une brasserie de quartier, finalement.
La terrasse du Vestiaire est très confortable en été. Sous la marquise de la plaza Saint-Hubert, beau temps ou mauvais temps, on y est à l’aise.
Bar le Vestiaire: « Il y avait un gap entre les deux »
Selon Annick Moreau, copropriétaire du resto-bar, « il y avait un gap entre les deux », côté bars. Le quartier Rosemont était en manque de bonne bière! « Le nombre de bars dans le quartier, depuis l’ouverture du Vestiaire, a explosé, » précise Mme Moreau. En effet, depuis l’ouverture fin 2012, plusieurs endroits offrant des bières de brasserie artisanale ont ouvert leurs portes.
Ce qui différencie le Vestiaire, outre son ambiance « bar de quartier », c’est qu’on mise sur certaines bières qui sont soit exclusives, soit difficiles à trouver à Montréal.
« On a des bières qui changent régulièrement, qui sont en constante rotation, explique-t-elle. Mais on a aussi des produits qui sont toujours là. Par exemple, notre blanche, c’est la Dominus Vobiscum blanche. La blonde de l’Alchimiste, c’est notre blonde. La Foublonne de Trèfle-Noir, c’est notre IPA. Puisqu’il s’agit de microbrasseries, il peut toujours y avoir des ruptures de stock, c’est normal! Notre cidre vient toujours des Vergers de la Colline. Donc nos habitués se retrouvent là-dedans. »
N’est-ce pas rafraîchissant comme idée? Lorsqu’un bar a une trentaine de lignes et qu’on ne reconnait aucune bière, ça devient compliqué de faire son choix. Et lorsque le bar est très occupé, les serveurs n’ont pas le temps de nous faire goûter plusieurs échantillons. Et payer huit dollars pour une bière qu’on n’aime pas, c’est décevant! Heureusement, ça n’arrivera jamais au Vestiaire.
« On a aussi des bières plus exclusives, surtout du Trèfle Noir ou de la Microbrasserie des Beaux-Prés », d’ajouter Mme Moreau.
Bar le Vestiaire: Parce qu’il faut goûter
La meilleure manière d’apprécier ce bar, c’est de goûter aux bières disponibles!
La Microbrasserie des Beaux-Prés a une bière en fût au bar, la Route 138. Il s’agit d’une double IPA surprenamment douce.
Le Vesitiaire a aussi la Résolution d’Unibroue en fût. Caramel, mélasse, tannins. Superbe!
Évidemment, la Dominus Vobiscum blanche se trouve constamment au menu du Vestiaire. C’est parce qu’elle est bien balancée! Céréales, banane, onctuosité, agrumes…
Finalement, la Yakima du Castor, ultrapopulaire par les temps qui courent, est une IPA qui se laisse boire, de la première à la dernière gorgée.
Ce n’est pas tout: ce bar de quartier a aussi un tout petit menu. Du « bar food » classique, ou presque!
« On a de la bouffe de type bistro, explique Mme Moreau. On a tout ce qu’il faut pour les 5 à 7 ou pour ceux qui veulent regarder un match de hockey entre amis. On est vraiment un bar de quartier! »
Burgers de bison, croque-monsieur, mac & cheese, en-cas… et le classique de tous les classiques des bars québécois: les nachos!
Bar le Vestiaire: L’avenir de la plaza Saint-Hubert
Puisque l’avenir commercial de Montréal est constamment remis en question dans les médias traditionnels, prendre des nouvelles de la plaza Saint-Hubert semble toujours d’actualité.
Celle-ci devra subir le même sort que toutes les autres grandes artères de la municipalité.
« La rue St-Hubert est centenaire, et on a des égouts qui sont aussi centenaires, donc ils vont ouvrir la rue pour changer les égoûts, précise Mme Moreau. On va donc passer par le même processus que St-Denis, St-Laurent, Ste-Catherine Ouest… L’avenir de la Plaza est incertain, mais la SDC de la Plaza veut en profiter pour revitaliser. »
La marquise est iconique de la Plaza Saint-Hubert, mais ne fait pas l’unanimité. Pour Mme Moreau, c’est surtout le côté pratique de la chose qui pourrait inciter à la garder. « L’hiver, c’est super pratique. Il n’y a pas vraiment de neige, les gens peuvent se promener, même après une tempête. »
Évidemment, une telle situation ajoute à chaque décision prise sur Saint-Hubert une dose d’incertitude. « Ça fait peur aux commerçants, tous les commerçants, » avoue-t-elle.
Et pourquoi ne pas restaurer la rue Saint-Hubert à l’époque de son apogée, lorsqu’elle était merveilleuse, c’est à dire dans les années 60?
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