Les cocktails de création sont amusants. Prenez par exemple le burujowa, un mix de rhum et de chlorophylle (oui oui, le pigment végétal), qui est ensuite couvert de saké non-filtré, ce qui crée une séparation dans le verre. Le saké est en suspension au-dessus du rhum vert.
Le petit chariot qui amène des entrées offre le maquereau spectaculaire, et il est aussi délicieux que joli. Cru, mariné, puis grillé à la torche, le poisson est gras, mais l’acidité dans la marinade joue avec cette huile et fait contraste. Le poisson est froid, exception faite de la peau, qui vient d’être brûlée. C’est délicat mais goûteux à la fois.
Le resto porte bien son nom: Thazard, c’est le nom qu’on donne à une grande gamme de maquereaux. Le plateau de « charcuteries de la mer » comprend un maquereau fumé sec et dense qui va si bien avec une gorgée de saké. Aussi, une des meilleures bouchées de la soirée: des pétoncles fumés à froid. Ils sont délicats, doux, soyeux, crus, et le goût de fumée est très subtile. Et les pétoncles ont bruni!
Le poulet koji – fait avec du shio koji, un malt de riz fermenté dans du sel – se mange tout seul. Des pilons de poulet sont déshabillés, dans le but de laisser l’os paraitre et servir de poignée, mais aussi pour empêcher que les tendons du pilon ne durcissent la viande. En deux bouchées, le poulet est disparu de l’os.
Puis, la surprise de la soirée: le plat, nommé « croquette menchikatsu » sur le menu, est en fait un gros morceau de cochon Berkshire avec des champignons sauvages et une bonne louche de sauce tonkatsu, cette sauce divine qui vient traditionnellement avec le tonkatsu, ce plat japonais si populaire. La sauce tonkatsu est relevée de sésame et de moutarde, et il est impossible de ne pas manger cette sauce à la cuiller une fois le plat terminé. C’est la sauce qui bat toutes les sauces!
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Merci pour les bons mots! En espérant vous revoir bientôt!